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Page:Herold La Vie du Bouddha.djvu/171

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XVI


La sage Gopâ regardait un jour son fils Râhoula.

« Que tu es beau, mon enfant ! lui disait-elle. Quelle clarté brille déjà dans tes yeux ! Ton père te doit un pieux héritage, et il faudra que tu ailles le lui réclamer. »

La mère et l’enfant montèrent sur la terrasse du palais. Le Bienheureux passait dans la rue. Gopâ dit à Râhoula :

« Râhoula, tu vois ce moine ?

— Oui, mère, répondit l’enfant. Il a le corps tout doré.

— Il est beau comme les Dieux du ciel. C’est une sainte lumière qui lui dore la peau. Aime-le, mon enfant, aime-le, il est ton père. Jadis, il possédait de grands trésors, il avait des métaux précieux et d’éclatantes pierreries ; maintenant, il va de maison en maison, mendiant sa nourriture : mais il a conquis un trésor merveilleux : il s’est éveillé à la science suprême. Descends, mon fils. Dis-lui qui tu es, et demande-lui ton héritage. »

Râhoula obéit à sa mère. Il fut vite auprès du Bouddha. Il se sentait tout heureux.

« Moine, dit-il, il est doux d’être à ton ombre. »