Page:Herold La Vie du Bouddha.djvu/229

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saintes ; il ne sera pas harcelé par l’orage des désirs s’il sait la route sacrée qui mène à la délivrance. »

Quand il eut entendu les réponses du Maître, Alavaka se prosterna devant lui ; il l’adora et lui promit de renoncer à ses coutumes farouches. Et tous deux allèrent dans Atavî, au palais du roi.

« Roi, dit le Dieu, je te relève de ton engagement envers moi. »

Le roi fut plus heureux qu’il n’avait jamais été, et, quand il apprit qui l’avait secouru, il s’écria :

« Je crois en toi, Seigneur, qui m’as sauvé et qui as sauvé mon peuple ; je crois en toi, et je ne vivrai plus que pour publier ta gloire, la gloire de la loi, la gloire de la communauté. »




X


Devadatta était plein d’orgueil ; il supportait mal le joug, et il aurait voulu tenir la place du Bouddha. Mais il sentait bien que les moines ne le soutiendraient pas dans une révolte ouverte, et il cherchait un roi ou un prince sur qui s’appuyer.

« Le roi Vimbasâra est vieux, pensa-t-il un jour ; le prince Ajâtaçatrou, qui est jeune, qui est brave, brûle de lui succéder au pouvoir. Je pourrais