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Page:Herold La Vie du Bouddha.djvu/241

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— Ne reconnais-tu pas Devadatta, qui t’aime ?

— Devadatta, Devadatta, je te savais faux et vil ; je pensais bien que tu ne ferais qu’un mauvais moine, mais je ne soupçonnais point toute ta bassesse.

— Gopâ, Gopâ, je t’aime ! Ton mari t’a méprisée. Il fut cruel. Venge-toi de sa cruauté. Aime-moi ! »

Gopâ rougit, et, de ses doux yeux, tombaient des larmes de honte.

« C’est toi qui me méprises ! Ton amour, fût-il sincère, me serait une insulte : mais tu mens, quand tu dis que tu m’aimes. Tu me regardais à peine, au temps où j’étais jeune, au temps où j’étais belle ! Et maintenant que tu me vois vieillie, brisée par les devoirs austères, tu me cries ton amour, ton amour coupable ! Tu es le plus lâche des hommes, Devadatta ! Va-t’en ! Va-t’en ! »

Furibond, il se ruait sur elle. Pour se protéger, elle étendit la main, et il roula à terre ; il vomissait des flots de sang.

Il s’échappa. Les Çâkyas apprirent qu’il était dans Kapilavastou ; ils l’obligèrent à quitter la ville et des gardes furent chargés de le conduire aux pieds du Bouddha qui ordonnerait de son sort. Il feignit le repentir, mais il s’oignit les ongles d’un poison subtil, et, tandis qu’il était prosterné devant le Maître, il essayait de le griffer à la cheville. Le Maître le repoussa de l’orteil ; la terre