Page:Herold La Vie du Bouddha.djvu/26

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le prince alla s’asseoir à l’ombre de l’arbre. Et là, il se mit à réfléchir, et, bientôt, il fut tout entier à ses méditations.

En ce moment même, cinq ascètes, qui voyageaient, passèrent devant le pré, et ils aperçurent le prince qui méditait. Ils se demandèrent :

« Serait-ce un Dieu qui s’est arrêté là ? Serait-ce le Dieu des richesses, ou le Dieu de l’amour ? Serait-ce Indra qui porte la foudre, ou encore le berger Krishna ? »

Mais ils entendirent une voix qui leur disait :

« Quelle que soit la splendeur des Dieux, elle pâlit auprès de la splendeur du Çakya qui, au pied de l’arbre, contemple des vérités majestueuses ! »

Et ils s’écrièrent alors :

« Oui, celui qui médite au pied de l’arbre est marqué des signes de la toute-puissance, et, deviendra, sans doute, le Bouddha ! »

Puis ils le louèrent, et le premier dit : « Dans le monde, que brûle un feu corrupteur, il a paru comme un lac. Sa loi rafraîchira le monde. »

Le second dit : « Dans le monde qu’obscurcit l’ignorance, il a paru comme un flambeau. Sa loi éclairera le monde. »

Le troisième dit : « Sur la mer rude à traverser, sur la mer de la douleur, il a paru comme un