Page:Hervé le Poitevin - Essai d'une école chrétienne, 1724.pdf/219

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pour la correction de ses mœurs, soit pour son progrès dans la vertu. En un mot, il n'y a personne qui ne puisse étant aidé de la grace, faire pour l'affaire de son salut éternel ce qu'il fait tous les jours pour ses affaires temporelles, c'est-à-dire, s'en occuper, y penser sérieusement, y reflechir profondément, la mediter à loisir, s'en nourrir, & prendre les mesures nécessaires pour la faire réussir. Par ce moien on accoutume les enfans à faire de bonnes reflexions sur tout. Or c'est par la reflexion que l'on devient sage dans le monde, habile dans les sciences, & parfait Chrétien.

III. Les Maîtres et les Maitresses pour disposer les enfans à cette priere intérieure, les instruisent de la maniere de bien faire une bonne lecture spirituelle, qui consiste à demander d'abord à Dieu les lumieres & les graces dont on a besoin pour bien faire ; à lire ensuite à plusieurs