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les maitresses de leurs enfans, ainsi que nous l’apprend le Saint-Esprit dans l’Ecclesiastique, Vous avez des enfans, dit-il,[1] instruisez-les & formez-les dès leur plus tendre jeunesse. Mais la négligence des uns, les affaires des autres, & l’incapacité de la plûpart leur a fait abandonner un soin qu’il seroit à souhaiter qu’ils prissent tous. C’est pourquoi l’Eglise comme une bonne mere, a pourvû au besoin de ses enfans, par les Ecoles qu’elle a eu soin d’établir dans tous les tems. Comme les Peres & les Meres, dit un Concile de Cambrai, ne doivent pas avoir moins de soin d’instruire & d’élever leurs enfans que de les nourir & de les entretenir, il est juste aussi, que l’Eglise instruise avec tout le soin possible & par des préceptes salutaires, ses enfans qu’elle a enfantés à Jesus-Christ par le Batême ; & ce seroit en vain qu’ils

  1. Eccles. 7, 25.