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Page:Hervey - La Famille de Mourtray T1.djvu/18

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et le bonheur de respirer un air pur.

On étoit dans la plus jolie saison de l’année : après un voyage agréable, mistriss Mourtray découvrit enfin sa nouvelle habitation, située au milieu de collines fertiles, mais dont l’amphithéâtre prolongé ménageoit à peine à l’œil une échappée de vallon où l’on apercevoit quelques hameaux clairsemés. L’uniformité des collines n’étoit rompue que par des lisières étroites de terres labourables, et par quelques pins qui sembloient avoir été répandus ça et là, plutôt en quelque sorte pour guider le voyageur, que pour orner le paysage.

Tout sauvage qu’il étoit, ce site parut charmant à mistriss Mourtray ; et quoique le château de Downton n’eût pas à s’enorgueillir des faveurs de la nature, les traces qu’il présentoit d’une culture supérieure à celle des terres