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Page:Hervey - La Famille de Mourtray T1.djvu/22

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terres lui paroissoient aussi susceptibles de quelque amélioration ; pour le présent, il étoit forcé d’avouer qu’elles présentoient un aspect un peu négligé.

Mais ces regrets lui échappoient rarement, à moins qu’il ne fût contrarié à l’excès par l’intempérie de la saison, ou que quelque chose n’allât pas bien dans l’exploitation rurale. Avec un jugement exquis, il possédoit une grande égalité d’humeur et une tranquillité d’esprit imperturbable, qui le rendoit insensible aux petits événemens, peu soucieux des bagatelles (ces fléaux de l’homme heureux), et qui le disposoit en général à être content de tout ce qui l’environnoit. Cette difficulté qu’il éprouvoit à ouvrir son âme à des impressions nouvelles, lui faisoit conserver avec plus de persévérance et de ténacité celles qu’il avoit reçues. De là vint qu’après son mariage, quoiqu’il