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Page:Hervey - La Famille de Mourtray T1.djvu/38

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années. La nouvelle de l’arrivée de ses voisins dans la province, ne manquoit jamais de la mettre en grand mouvement ; la semaine suivante, le vieux cheval aveugle la traînoit régulièrement à Wilmington, où, à cause de sa fille, on lui faisoit la grâce de l’admettre ; mais l’accueil des dames étoit si froid et si maussade, qu’elle se trouvoit toujours dégagée d’un grand poids quand la visite étoit faite et rendue.

À la grande satisfaction de Mourtray, elle avoir cessé depuis long-temps de se rendre aux dîners publics, ne voulant pas étaler aux yeux une garde-robe antique. Cependant on lui doit cette justice, qu’elle étoit disposée à endurer plusieurs mortifications personnelles pour l’avantage de sa fille, qui continua d’être la compagne favorite des jeunes ladys Fontelieu, filles du lord Wilmington, jusqu’à ce qu’elle eût at-