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Page:Hervey - La Famille de Mourtray T1.djvu/52

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cœur, cependant son refus n’eut rien de désobligeant.

Dans une maison dont le ton habituel étoit une réserve hautaine, il est aisé d’imaginer que sa vive affabilité, ses manières engageantes et son sourire enchanteur lui avoient fait de nombreux partisans ; elle seule faisoit briller un rayon de gaîté à travers les brouillards nébuleux qui couvroient le reste de la famille, et les campagnards du voisinage ne se doutoient pas, dans leur simplicité, que tandis qu’elle les combloit de politesses, et écoutoit avec l’air du plus vif intérêt leurs longues histoires et leurs insipides détails domestiques, il lui arrivoit intérieurement, suivant l’expression de la province, de se gausser d’eux.

Il falloit l’examiner bien attentivement pour s’apercevoir qu’elle n’a voit aucun trait régulier, parce que sa