Page:Hervey - La Famille de Mourtray T3.djvu/297

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ferveur d’avoir fait d’elle l’instrument qui avoir sauvé d’une destruction inévitable son bien-aimé lord Miramont.

Après une nuit aussi agitée, il est aisé de croire que la compagnie ne se rassembla le lendemain que très-tard. Comme Emma traversoit une salle, lord Miramont parut à la porte opposée ; il courut tout à coup à elle avec transport, et la pressant dans ses bras ; Charmante conservatrice de mes jours, s’écria-t-il, femme excellente ; je vous jure ici un amour éternel.

Emma confuse, interdite, se dégagea doucement de lui ; mais il saisit sa main qu’il baisa plusieurs fois, malgré sa résistance. Pardonnez-moi cette liberté, belle Emma, continua-t-il (mais je ne puis plus long-temps retenir l’aveu de mes sentimens : mon cœur est tourmenté, abattu ; il a besoin de support, de consolation. Oh ! oui, je dois, je