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 La veuve et l’orphelin,
 Sous le crêpe ou le lin,
Te réclament, ô Jules Favre ;
 Et vous, maître Picard,
 La toque de trois quarts,
Allez-vous-en, de grâce, au Havre ?

 N’interromps plus, Bizoin ;
 Abandonne ton coin,
Vieux Pagès aux mèches fatales ;
 Bientôt la
Droite, au loin,
 Va remettre du foin
Dans ses bottes monumentales !

 N-i-Ni, c’est fini,
 Ô le moment béni !
Car dans les feuilles politiques,
 Assommés de débats,
 Les abonnés, par bas
Et par haut… (morts peu poétiques !)

 Qui ne doit envier
 Ton bonheur, Ollivier :
Tu peux enlever ta calotte !
 Le jeune Darimon
 Murmure : « Enfin, ô mon
« Dieu ! je vais ôter ma culotte ! »

 Les Pereire, vieillards
 Qui coupent les liards
En quatre, sont pleins d’espérances !
 Ils trouvent les temps beaux ;
 Car, grâce aux paquebots,
Atlantiques étaient leur transes !

 J’entends dire à Quertier,
 Filant (c’est son métier) :
« Je vais revoir ma Normandie ! »
 Enfin chacun s’en va
 Au pays qu’il rêva.

 È finita la Comédie !