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Page:Hervilly - Les Baisers, 1872.djvu/29

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Nous n’avions froid ni l’un ni l’autre en vérité !
Seulement, mon cher cœur, ta joue était si fraîche !…

Ta lèvre était tantôt glacée, ô mon amour,
Comme une fraise encore humide de rosée,
Et tantôt tiède ainsi qu’une fraise exposée
Au soleil, et qu’on cueille à la chute du jour…

Tandis que la rivière où le gaz se reflète,
Avec un cliquetis doux et charmant filait,
Dans chacun de tes yeux, à travers la voilette,
Une petite lune exquise étincelait !