Page:Herzl - L Etat juif, Lipschutz, 1926.djvu/238

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N’ai-je pas expliqué des choses qui s’entendent d’elles-mêmes et laissé échapper des considérations importantes ?

J’ai essayé de réfuter quelques objections, je n’ignore pas qu’il y en a encore beaucoup d’autres, il y en a d’élevées et de terre à terre.

Au nombre des objections élevées se trouve celle d’après laquelle la détresse des Juifs n’est point la seule qu’il y ait dans le monde. Mais je pense cependant que nous devons toujours commencer à faire disparaître un peu de misère, ne fût-ce que, provisoirement, notre propre misère à nous.

On peut dire, en outre, que nous ne devrions pas créer de nouvelles différences entre les hommes, qu’au lieu d’élever de nouvelles frontières, nous devrions bien plutôt faire disparaître les anciennes, j’estime que ceux qui pensent ainsi sont des rêveurs dignes d’amour, mais que le vent aura déjà dispersé à jamais leurs os, sans