Page:Herzl - L Etat juif, Lipschutz, 1926.djvu/55

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par des esprits entreprenants. On a presque honte d’écrire de pareilles banalités. Ainsi, même si nous étions exclusivement entreprenants — comme le prétend la plus folle des exagérations — nous n’aurions besoin d’aucun « peuple-hôte ». Nous n’en sommes pas réduits à la constante circulation des mêmes biens, parce que nous produisons nous-mêmes des biens nouveaux. Nous avons des instruments de travail d’une force inouïe, dont l’apparition dans le monde civilisé a constitué une concurrence mortelle pour le travail manuel : ce sont les machines. Pour mettre les machines en mouvement, les ouvriers, il est vrai, sont aussi nécessaires. Mais, pour ces besoins, nous avons assez d’hommes, trop même. Celui-là seul qui ne connaît pas la condition des Juifs dans beaucoup de contrées de l’Europe orientale, osera prétendre qu’ils sont impropres ou réfractaires au travail manuel.

Mais je n’entends pas entreprendre ici