Page:Herzog - Les Frères de Plymouth et John Darby, leur doctrine et leur histoire.djvu/71

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Auguste Rochat, consacré jadis dans l’Église nationale du canton de Vaud, après avoir terminé régulièrement ses études à l’Académie de Lausanne, exerce, depuis nombre d’années, les fonctions pastorales auprès du petit troupeau dissident de la ville de Rolle, patrie du général de la Harpe et du pasteur Manuel. Il a là une sphère d’activité fort restreinte ; mais, auteur d’écrits religieux, il est avantageusement connu dans tout le pays et même au dehors. Ses divers recueils de Méditations sur des portions détachées de l’Écriture-Sainte et sur certaines vérités bibliques, accusent une grande connaissance et de l’Écriture et du cœur humain. On a aussi de lui, depuis un certain temps, Quelques aperçus simples et pratiques sur l’état et l’organisation de l’Église. Aussitôt qu’il vit le darbysme rayonner de Lausanne dans le pays, il l’attaqua dans une brochure qui était son premier écrit polémique, et il mit toute sa vigilance à garantir son petit troupeau de la contagion régnante. « Sans Rochat, nous serions maîtres du pays, » doit avoir dit alors Darby, dépité de la résistance. Mais avec toute la considération, toute l’autorité dont jouissait, auprès des siens surtout, le pasteur dissident de Rolle, il ne put pas préserver tout son troupeau du darbysme. Trois personnes du sexe en furent atteintes et se mirent un jour, de leur chef, à prendre la Cène entr’elles. Cette expérience et tant d’autres faites ailleurs, aiguillonnèrent toujours plus le zèle de Rochat ; et, en réplique aux Développements nouveaux, par où Darby avait répondu, en 1841 déjà, à sa première brochure, il donna, en 1842, Un fil pour aider aux simples fidèles à se retrouver, ou réponse à la brochure, etc. Darby ne lui fit pas attendre longtemps la réplique, qu’il intitula : Remarques sur l’état de l’Église, servant de réponse à la brochure, etc.