nous sommes petits, conclut Lilou entre deux bouchées.
— Ça, c’est une raison… une bonne…, murmura Claire pensive… Si petits… et si délaissés ! C’est même la meilleure de toutes, ajouta-t-elle en leur donnant à chacun une petite tape amicale sur la joue ; ce n’est pas pour votre bon caractère qu’on peut vous aimer. »
Lilou, qui était un discoureur sans fin, entreprit de démontrer à sa grande amie qu’il méritait toute sorte de compliments.
La veille, il avait bien « li » ; il n’avait guère crié, malgré que Gretchen le faisait trop « z’écrire… »
Soudain un hurlement et une gifle interrompirent ce panégyrique.
Les deux émanaient de Pompon furieux.
« Qu’est-ce qui te prend ? demanda Claire abasourdie.
— Lilou cause tout le temps. Ze peux pas te raconter quand z’es veni dans la voiture zaune. »
Et ses cris redoublèrent, parce que Lilou avait lestement rendu la gifle reçue.
« Si vous continuez, déclara la jeune fille, je vous fais repasser le mur, et je ne vous parle plus jamais. Voyons, Lilou, as-tu fini de