Page:Hetzel - Verne - Magasin d’Éducation et de Récréation, 1903, tomes 17 et 18.djvu/377

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Il assista à cette opération, eut, pour chacun, de ces mots qui vont au cœur des braves gens, et il n’en manquait pas parmi les ouvriers de l’usine.

L’impression générale fut un peu modifiée à dater de ce moment.

« Il s’accoutume à nous, le Français », se disaient entre eux les ouvriers.

Eux aussi s’accoutumaient à l’ingénieur, et ils cessèrent de lui imputer à crime les précautions extrêmes dont il s’entourait quand il devait se livrer à des manipulations dangereuses…

À Arlempdes, les changements à vue se succédaient.

En place des après-midi mornes, égayés à grand’peine par un domino à trois, c’étaient de continuelles visites, du château à la vieille maison.

Pour faciliter le passage, on avait appuyé le placard de Claire contre le galandage, en longueur. Deux rampes fixées dans le rocher, de chaque côté de l’escalier extérieur, permettaient aux petits et même à Fernande de prendre ce chemin, qui raccourcissait beaucoup.

Il y avait toujours des bébés chez grand’mère, à présent, à l’heure du chocolat.

Hervé était encore absent.

Claire et Thérèse se voyaient chaque jour. Cette dernière s’intéressait beaucoup à sa jeune voisine et profitait de tous les écarts de la conversation pour essayer de pénétrer le fond de sa nature.

Mais, après une quinzaine, elle n’était pas moins perplexe. Les théories de Claire, sa