Page:Hetzel - Verne - Magasin d’Éducation et de Récréation, 1903, tomes 17 et 18.djvu/744

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violemment la poignée B (bas), n’a d’autre ressource que de s’abîmer sur le sol.

Ils touchent terre ; saisissant Nicole dans ses bras, Henri, les cheveux et les vêtements roussis, à demi aveuglé par les flammes et la fumée, saute hors de la cabine en feu. Gérard le suit et vient tomber sur l’herbe, auprès de lui, pendant que le malheureux Epiornis, au milieu des détonations, des éclats de métal et de verre, du crépitement des flammes, bondit et rebondit, dessine un instant sur le ciel clair son squelette embrasé et retombe enfin pour toujours, réduit en cendres…

Pétrifiés, les voyageurs ont assisté à la destruction du géant… Henri voit se consommer sous ses yeux la ruine de ses plus chères espérances, la destruction de la plus admirable machine qui ait jamais été à la disposition d’un homme. Dans le premier moment de désarroi, les malheureux oublient qu’ils ont échappé à une mort horrible pour ne penser qu’à la perte de leur fidèle Epiornis, de l’être fantastique que chacun avait appris à aimer comme une créature de chair et de sang et comme un ami.

André Laurie.

(La fin prochainement.)



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