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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/18

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Plus tard, au milieu du xvie siècle (1556), Thomas Sibilet, dans son Art poétique françois, consacra aux règles de l’énigme quelques lignes que nous reproduisons ici, parce qu’elles expriment avec autant de clarté que de brièveté le caractère de cette composition :

« La forme de l’Énigme est, dit-il, une perpétuelle description. Car, en l’Énigme on ne touche pas seulement les qualités et propriétés de la chose, mais aussi son origine, son usage, sa puissance et ses effets. Les plus courts sont les plus élégants[1] ; et la vertu de l’Énigme est l’obscurité tant lucide que le bon esprit la puisse éclaircir après s’y être quelque temps appliqué ; et le vice est de faire telle description qu’elle se puisse adapter à plus d’une chose. »

On ne dirait aujourd’hui rien de mieux, ni de plus juste.

L’énigme redevint donc en honneur, et

  1. Le mot énigme était alors masculin.