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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/183

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248. Énigme.

 
Autrefois ce n’était qu’au sage
Que l’on pouvait donner mon nom.
L’extravagance de notre âge
Le donne à des brise-raison,
Esprits forts, dont la triste audace
Détruit tout ce qu’on a de bon :
Goujats que ne les nomme-t-on ?
L’architecte seul peut construire,
Goujats suffisent pour détruire.


249. Logogriphe.

Je suis un enfant du plaisir.
Sur un siège couleur de rose,
On me voit et naître et mourir.
Je tiens des gens la bouche close,
Et, pour me mettre en fuite, il suffit de l’ouvrir.
Lorsque j’applaudis en silence
Aux traits d’un esprit délicat,
Mon étourdi de frère, enclin à la licence,
N’approuve jamais rien sans faire un grand éclat.
Nous savons cependant exprimer la censure,
Moi, suivant mon naturel doux ;
Lui, presque toujours sans mesure :