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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/210

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290. Énigme.

Je suis fille d’un père aussi vieux que le Temps ;
D’un grand nombre de sœurs ici tu vois l’aînée ;
Je ne puis pas mourir, mais je suis condamnée
À recommencer tous les ans.
Sans user d’aucun sortilège,
J’aide à former trois péchés capitaux ;
Sans être du sacré collège,
J’ai cependant le rare privilège
Que l’on ne peut sans moi faire des cardinaux :
Avec eux je suis au conclave.
Mais pour donner ma voix dans une élection,
Le puis-je, cher lecteur ? voilà la question.
Le corsaire sans moi ne peut faire d’esclave,
On ne peut pas me voir dans la nuit, ni le jour ;
De tous les saints je fais l’octave,
Et tu ne peux sans moi faire l’amour.


291. Logogriphe.

Que de projets bons ou méchants
Se forment sous mes ailes !
Je suis recherché des amants
Et surtout de nos belles.
Au fond d’un bois, dans un boudoir,