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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/270

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Et si mon dernier pied est le premier des trois,
Je paye avec usure la main laborieuse
Qui, pour me reproduire, ouvre, saigne et fouit
La nourrice adorée que pour l’homme Dieu fit.


388. Énigme.

C’est, cher lecteur, pour ton utilité,
C’est pour ton bien que je suis née ;
Et pour remplir ma destinée,
Sans cesse tu me vois braver la propreté.
Mais de quelle étrange manière
On paye un bienfait de nos jours !
L’instant où j’offre mon secours,
Est l’instant où chacun me tourne le derrière.


389. Logogriphe.

Je suis, avec ma tête, affreuse, épouvantable ;
De mille maux je fus coupable ;
Des plus cruels tyrans je servis la fureur.
Sans ma tête, mon cher lecteur,
Des fragiles humains compagne inséparable,
Du mal que je produis je deviens excusable.
Qu’on m’enlève deux pieds, et tu verras en moi
Un immense théâtre où chacun joue un rôle ;