L’une a, dit-on, peu de savoir ;
L’autre, par le plus doux suffrage,
Aime à le laisser entrevoir.
L’une souvent très-redoutable,
Quoique petite, fait frémir ;
Dans un cercle toujours aimable,
L’autre est le signe du plaisir :
L’une timide, et que l’on guette,
Craint les pièges de l’ennemi ;
Encourageant l’ardeur discrète,
L’autre est guettée d’un tendre ami.
Quel triomphe ! quelle allégresse !
Quand on les a tous deux surpris !
L’une est la dupe de l’adresse ;
L’autre de l’amour est le prix.
À l’une qu’on donne la chasse…
Plus doux objet sait m’attirer :
J’aimerais mieux baiser la place
Où l’autre se fait admirer.
Sur quatre pieds, lecteur, à l’amoureux mystère,
Je prête quelquefois une ombre salutaire,
Et quelquefois aussi le timide gibier,
Que poursuit sans relâche un chasseur meurtrier.