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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/306

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De disputes sans fin très-innocente cause,
Beaucoup, pour m’établir, n’ont rit trêve, ni pause.
Dans mes six pieds divers que ne trouve-t-on pas ?
L’antiquité crédule en faisait bien du cas :
Certains me disaient d’or ; et dans cette importance,
Du monde, suivant eux, je réglais l’existence.
Ces honneurs sont passés : du cerveau des savants
Je descendis depuis au comptoir des traitants.
Là, je règne : on m’y voit bien rangé par colonne…
Mais c’est assez : voyons ce que mon nom vous donne.
Vingt mots, ni plus ni moins, dans mon sein
rassemblés,
Vont vous rendre bientôt tous mes traits dévoilés.
D’abord, voici le nom de ce bon patriarche
Qui replanta la vigne au sortir de son arche ;
Puis ce qu’aux champs, l’été, cherche le promeneur ;
Un arbre ; une rivière ; un métal séducteur ;
Ce que dès en naissant nos pères nous transmettent ;
Et ce qu’à leurs désirs les sages toujours mettent.
Les sages ! c’est bien dit : en est-il ici-bas ?
Cette affaire, au surplus, ne nous regarde pas.
Poursuivez : je vous offre un lieu dans l’Helvétie :
De la gamme une note ; et ce qu’en temps de pluie
Les dames, avec grâce, ont soin de relever.
Plus, une particule ; un titre à mériter,
Quoiqu’en ce siècle, hélas ! il ait peu nos hommages ;
Le théâtre effrayant des vents et des naufrages ;