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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/499

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9.

J’ai le souffle et n’ai point de corps, et j’ai le pouvoir de faire trembler ceux qui ont corps et souffle ; fermez bien vos portes, je n’en pénétrerai pas moins dans vos appartements, dans le moindre petit trou ; mon pouvoir est supérieur à tous les autres ; demandez-le à celui qui navigue sur les mers ; il vous dira que quand je suis en fureur, l’air, la terre, le ciel, la fortune, l’univers lui-même s’effrayent et se couvrent de deuil.


10.

Voyez en combien de façons je me transforme ; d’abord je suis mâle, et l’on m’enterre tout vif : plus tard, je renais et je suis femelle ; coupé, battu, je redeviens mâle ; battu de nouveau, broyé même complètement, réduit en poudre, je me retrouve femelle ; puis, on me noie, on me met au feu, et je redeviens mâle enfin, après avoir changé d’habit et de résidence.


11.

En quelque lieu que vous alliez, Mesdames, vous me portez avec vous, et nous sommes, vous et moi, si parfaitement unis, que si c’est moi qu’on appelle c’est qui vous répondez.