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Page:Hindret - L'art de bien prononcer la langue françoise.djvu/44

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gue ; comme une chose qui l’empêche d’estre aujourd’hui la plus parfaite de toutes celles de l’Europe.

Il seroit facile d’y remedier en tres-peu de temps, & d’en fixer même la prononciation, si on vouloit prendre la peine de faire inftruire les Enfans des principes de leurs Langues. On leur aprend avec beaucoup de soin le latin et le Grec, et pour ce qui regarde leur Langue naturelle on l’abandonne au hasard de l’usage : J’avoüe que c’est l’usage qui donne le dernier trait à la perfection d’une Langue ; mais il faut demeurer d’accord que si cét usage n’est aidé de preceptes, il nuit plus qu’il ne sert, puisque manque de connoistre le bon & le mauvais, on prend aussi-