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Page:Hindret - L'art de bien prononcer la langue françoise - 2e édition.djvu/163

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quoi qu’il sçache passablement lire en notre Langue. Et si un François trouve dans quelque Livre de Medecine, d’Architecture, de Blason ou de quelqu’autre Science que ce soit, ou dans quelque Livre de voyages, des mots qu’il n’ait jamais ouï prononcer, comme pourroient être ces mots, adianthe, diuretique, ovicule, vivré, qui sont des termes de Medecine ou de Botanique, d’Architecture & de Blason ; ou des mots dans quelque Livre de voyages, que l’on n’ait jamais ouï prononcer, tels que pourroient être ceux-ci ; Banjans, qui sont de certains Idolâtres des Indes, ainsi nommés par les Portugais, & par les autres Européens qui demeurent dans les Indes ; Dervis ou Derviche qui est une sorte de Religieux Mahometans. Si, dis-je, ce François voit tous ces mots imprimés, comme ils le sont en effet, pour la plûpart avec les lettres i & u voyelles, indifféremment & indistinctement de celles qui ont le Son des voyelles, d’avec celles qui ont celui des consones, en la manière qui suit : Adianthe, ou adianthum, diuretique,