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liste des écrits hippocratiques.

Que, dès l’antique période des premiers commentateurs, les livres hippocratiques aient existé sous forme de collection, c’est ce qu’il est possible de faire voir. Quand Érotien et Galien nous apprennent que Xénocrite, que Bacchius, Philinus et Glaucias (ce sont là les plus anciens) ont expliqué les mots obscurs de ces livres, ils ne font aucune réserve pour tel ou tel traité comme ayant été exclus du travail de ces interprètes ; évidemment, tout ce que Galien et Érotien connaissaient y avait été compris. La même remarque s’applique à Héraclide de Tarente et à Zeuxis, qui n’avaient pas rédigé des glossaires hippocratiques, mais qui avaient commenté toutes les œuvres d’Hippocrate. Toutes les œuvres d’Hippocrate, dans la bouche d’Érotien et de Galien, signifient celles qu’ils connaissaient, celles où Glaucias, Philinus, Bacchius et Xénocrite avaient déjà éclairci certaines difficultés de langage.

Il serait aisé, si on avait sous les yeux les œuvres de ces critiques, de savoir quelle était, de leur temps, l’opinion la plus générale sur le canon hippocratique. Mais, de ces travaux, qui nous seraient si utiles, rien ne nous reste que des lambeaux épars. Je ne puis donc donner ni l’avis de Bacchius, ni l’avis d’Héraclide ou de Zeuxis, sur la totalité de la Collection. Seulement je noterai tout ce que, à divers titres, nous savons sur l’existence, sous le nom d’Hippocrate, de tel ou tel traité, à l’époque reculée qu’ici je considère.

Hérophile avait commenté le Pronostic ; c’est le plus ancien commentateur que nous connaissions ; je ne dis pas glossographe, car Xénocrite est à peu près son contemporain. Pour cette date éloignée, qui atteint les premières années du troisième siècle avant J.-C., la liste se borne à cet ouvrage, car du travail de Xénocrite il ne nous a été con-