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introduction.

serve qu’un mot, et ce mot, comme je l’ai déjà dit (p. 86), se trouve appartenir au Pronostic.

Le choix fait par Hérophile porterait à croire que le Pronostic jouissait, dans les anciennes écoles médicales, de plus d’autorité et de réputation que les autres livres hippocratiques ; et je montrerai plus loin (remarque qui vient à l’appui) qu’Érasistrate y a fait sans doute allusion, en disant, à propos de l’urine noire, qui est de fâcheux augure, que cela est écrit dans des signes. Quoi qu’il en soit, il est bon de noter, pour l’histoire de la Collection hippocratique, que le seul livre qui ait été commenté au début des commentaires médicaux sur Hippocrate, est le Pronostic : d’autant plus que ce traité a des liaisons intimes avec d’autres traités dont l’authenticité sera démontrée dans le chapitre XI ; de telle sorte que la critique détermine, de différents côtés à la fois, ses recherches et ses résultats.

D’après les renseignements fournis par Érotien et par Galien, on reconnaît que Bacchius avait travaillé sur le Pronostic[1] ; sur la 7e section des Aphorismes[2] et sans doute sur les Aphorismes tout entiers, sur le 1er livre des Prorrhétiques[3] ; sur le Ier le IIIe, le VIe livres des Épidémies[4], par conséquent sur les sept livres ; sur le livre des Plaies de la tête[5] : sur le traité de l’Air, des Eaux et des Lieux (cela résulte d’une explication donnée par son abréviateur, Épiclès,

  1. Érot., Gloss., p. 32, Éd. Franz.
  2. Érot., Gloss., p. 54, Éd. Franz. — Gal., t. v, p. 328, Éd. Basil.
  3. Érot., Gloss., p. 40, Éd. Franz.
  4. Érot., Gloss., p. 322 et 3822, Éd. Franz. — Gal., t. v, p. 442, Éd. Basil.
  5. Érot., Gloss., p. 104, Éd. Franz.