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introduction.

Il est difficile de se faire une idée de la manière dont la Collection hippocratique était distribuée du temps de Suidas. Voici les paroles de cet écrivain : « Les livres d’Hippocrate sont connus de tous ceux qui s’occupent de médecine… Nous citerons les principaux. Le premier est le Serment ; le second enseigne le Pronostic ; le troisième contient les Aphorismes, qui dépassent la portée de l’esprit humain ; le quatrième est l’Hexacontabiblos (appelé ainsi parce qu’il est composé de soixante livres), ouvrage aussi célèbre qu’admirable, et qui embrasse toute la science et toute la sagesse médicales. » Je ne sais à quoi répond au juste cet Hexacontabiblos ; sous ce titre sont compris sans doute la plupart des livres que nous possédons encore.

Une indication plus précieuse est fournie par Démétrius Pépagomène dans son petit traité de la Goutte. Il y cite des passages du livre que nous appelons dans nos éditions le Quatrième des maladies, et qui, exclu de la liste d’Érotien, n’est pas non plus mentionné par Galien.

Il ne me reste plus, pour terminer ce travail, qu’à comparer avec ces différentes indications fournies par les anciens le canon hippocratique tel qu’il se trouve dans nos livres imprimés. Nous avons plus et nous avons moins que ces listes, c’est-à-dire que des traités qui y sont dénommés ne sont pas parvenus jusqu’à nous, et que d’autres traités qui figurent dans notre collection n’y sont pas indiqués.

Nous avons de moins (tout cela sera prouvé dans l’examen particulier de chacun des livres hippocratiques) le traité des Blessures et des traits, le traité des Plaies dangereuses, le traité appelé par Galien le livre des Maladies, le petit, enfin le traité des Semaines. C’est là tout ce qui nous manque ; et encore j’ai rendu à la lumière une traduction latine de ce