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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 1.djvu/165

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liste des écrits hippocratiques.

rieurs[1], tous sont acceptés comme transmis par la tradition, et escortés, dès l’origine que j’indique, de tous les témoignages nécessaires. C’est à cette masse d’écrits, venant tous d’une source obscure dont on perd la trace en entrant dans les temps antérieurs à l’établissement des écoles d’Alexandrie, c’est à cette masse d’écrits, dis-je, qu’ensuite la critique s’applique, et sur l’authenticité desquels elle porte des jugements très différents. De là les divergences dans les listes. J’insiste avec soin sur cette double circonstance que, d’une part, les critiques de l’antiquité, les uns par les autres, font remonter l’ensemble de la Collection hippocratique jusqu’à l’intervalle qui précède les écoles d’Alexandrie, et que, de l’autre part, ils ne s’en divisent pas moins sur l’arrêt particulier qu’il convient de rendre concernant chacun de ces livres. Évidemment ils étaient placés, au fond, dans la même situation que le critique qui vient si long-temps après eux glaner dans le même champ. Ils reconnaissaient bien que la Collection hippocratique appartenait à l’intervalle de temps que j’appellerai anté-alexandrin ; mais quand il s’agissait de se prononcer sur l’authenticité de chaque traité en particulier, c’était sur d’autres motifs qu’ils se décidaient ; ce sont aussi d’autres motifs qu’il faut chercher pour nous décider dans la même question.

Après Galien, les commentateurs et les témoignages perdent beaucoup de leur intérêt. Palladius et Étienne, commentant, l’un le traité des Fractures, l’autre le Pronostic, désignent plusieurs écrits qu’ils regardent comme étant d’Hippocrate ; mais ils ajoutent qu’ils ne savent de quel Hippocrate, qu’il y en a eu quatre, l’un fils de Gnosidicus, l’autre fils d’Héraclide, l’autre fils de Dracon, l’autre fils de Thessalus.

  1. Τῶν νεωτέρων Ἱπποκρατείων. T. v, p. 591, Éd. Basil.