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liste des écrits hippocratiques.

dernier traité, laquelle pourra, jusqu’à un certain point, suppléer à la perte de l’original.

Nous avons en plus : l’opuscule Du médecin ; celui sur l’honneur ; les Préceptes ; le livre des Crises ; celui des Jours critiques ; de la Superfétation ; de la Dentition ; de la nature des os ; des Maladies des jeunes filles ; de la Nature de la femme ; de la Vue ; de l’Exsection du fœtus mort ; de l’Anatomie ; la huitième section des Aphorismes ; le fragment des Médicaments purgatifs. Ce n’est pas une petite singularité que d’avoir plus de traités hippocratiques que n’en a connu l’antiquité. J’y reviendrai ailleurs ; je dirai seulement d’avance que les uns sont des fragments d’ouvrages véritablement anciens dont les auteurs sont tout à fait inconnus, et que les autres ne sont que des centons faits avec les livres hippocratiques à une époque comparativement très moderne.

La Collection hippocratique ayant prêté à tant de divergences dans les jugements que les critiques en ont portés, il n’a pu, non plus, y avoir de règle fixe pour l’arrangement dont chacun l’a crue susceptible. Cela devait être, et cela est en effet. Mais ces différences se sont étendues aux traités eux-mêmes en particulier ; et ils ont été diversement coupés et réunis dans les éditions qu’en ont données les critiques de l’antiquité. Galien nous apprend qu’au traité de la Nature de l’homme la plupart des éditions joignaient un opuscule sur le Régime des gens en santé (περὶ διαίτης ὑγιεινῆς) ; et dans son commentaire il se conforme à cet ordre. Il est tout à fait probable que, dans la liste d’Érotien, sous le titre de la Nature de l’homme, il faut aussi entendre le morceau sur le Régime des gens en santé. Mais dans toutes nos éditions (et elles ont eu des manuscrits pour modèles) ces deux écrits sont séparés l’un de l’autre. En rapportant plus haut que Bacchius avait