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série des commentateurs.

Des travaux plus regrettables encore, parce qu’ils sont plus spéciaux, sont ceux de Bacchius de Tanagre, et de Philinus l’empirique.

Bacchius, disciple d’Hérophile, donna une édition du troisième livre des Épidémies[1], écrivit des explications sur le sixième livre[2], sur les Aphorismes[3], et sur le Traité de l’Officine du médecin[4]. Il avait en outre composé un écrit en trois livres intitulé les Dictions[5]. Cet écrit embrassait l’explication des mots, difficiles et tombés en désuétude, de la Collection hippocratique. Galien assure que, fidèle à l’exemple d’Hérophile, Bacchius n’avait, non plus, expliqué que les termes obscurs, et il ajoute que l’on disait que ce médecin s’était fait fournir les exemples par le grammairien Aristarque[6]. Érotien dit seulement que Bacchius s’était, dans cet ouvrage, beaucoup appuyé du témoignage des poètes[7]. En tout cas, la date assignée à Aristarque ne permet pas d’admettre que Bacchius ait été aidé par ce grammairien ; Bacchius a été contemporain de Philinus ; Philinus avait été auditeur d’Hérophile[8], or un auditeur d’Hérophile est antérieur à Aristarque. Érotien nous a conservé dans son Glossaire plusieurs explications prises dans l’ouvrage de Bacchius ; elles portent toutes en effet sur des mots obscurs. Les fragments de Bacchius, courts, mais en assez grand nombre, qui sont parvenus jusqu’à nous,

  1. Galien, t. v, p. 413, Éd. Basil.
  2. Galien, t. v, p. 442, Éd. Bas.
  3. Galien, t. v, p. 528.
  4. Galien, t. v, p. 662.
  5. Ἐν τῷ πρώτῳ τῶν Λέξεων. Érot. p. 32. Éd. Franz.
  6. Galien, Glossar. p. 404, Éd. Franz.
  7. Érotien, p. 8, Éd. Franz.
  8. Τὰς ἀφορμὰς λαβὼν παρὰ Ἡροφίλου οὖ καὶ ἀκουστὴς ἐγένετο.