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introduction.

nombre d’écrits dont quelques fragments nous ont été conservés. Théophile cite deux passages, relatifs aux Aphorismes, du commentaire de ce médecin, auquel il donne le nom d’ambulant ou de périodeute[1]. Dans le premier il s’agit de l’aphorisme relatif à l’emploi du froid : « J’ai rencontré, dit à ce sujet Philagrius, un malade ayant une intempérie chaude, ardente de la tête. Ayant employé plusieurs remèdes froids, je n’obtins aucun amendement ; plus tard je lui rasai complètement les cheveux, et je lui appliquai de la neige sur la tête. De cette façon, l'intempérie fut éteinte, et je le guéris de son mal. La neige est un moyen que l’on peut employer dans ces cas.[2] »

Ailleurs Philagrius, arrivé à l’aphorisme où il est question de la guérison de l’ophthalmie par le vin pris à l’intérieur, s’étend longuement sur les qualités que doit avoir le vin employé contre les inflammations de l’œil, indique qu’on se servira de vin blanc doux, jeune, et ajoute que, si le malade a la tête susceptible, on coupera le vin avec de l’eau[3].

Gésius est un autre commentateur des Aphorismes d’Hippocrate, ou du moins il les expliquait à ses élèves. Dans le dernier aphorisme de la deuxième section il est dit : qu’une grande taille va bien à la jeunesse, mais se déforme dans un

  1. Ὁ δὲ Πιλάργιος ὁ περιοδεύτης. Schol. in Hipp. t. ii, p. 457, Éd. Dietz.
  2. Περιέτυχόν τινι ἔχοντι κεκαυμένην καὶ φλογώδη καὶ ζέουσαν δυσκρασίαν ἐν τῇ κεφαλῇ, καὶ πολλοῖς ψυχροῖς βοηθήμασι χρησάμενος, οὐδὲν ὠφέλησα. Εἶτα μετὰ ταῦτα ἐξύρησα αὐτὸν καὶ ἀφειλάμην αὐτοῦ τὰς τρίχας, καὶ κατέπασα αὐτοῦ τὴν κεφαλὴν χιόνι, καὶ οὕτως ἔσβεσα τὴν δυσκρασίαν· καὶ ἰασάμην αὐτὸν τοῦ νοσήματος. Καὶ ἐστι καὶ θεράπεια ἐκ χιόνος ἐν τούτῳ. Schol. in Hipp. t. ii, p. 457, Éd. Dietz.
  3. Schol, in Hipp., t. ii, p. 501, Éd. Dietz.