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introduction.

ceinte, eut des rapports avec son mari au sixième mois de sa grossesse ; au neuvième mois elle accoucha d’un premier enfant, et, six mois après cet accouchement, elle en mit un autre au monde. »

Étienne d’Athènes cite, dans ses propres commentaires, un auteur qu’il désigne par le nom de nouveau commentateur (ὁ νέος ἐξηγητής), et qui, ainsi que le conjecture M. Dietz, est sans doute Asclépius[1]. Ce nouveau commentateur essaie de prouver que le siége de l’intelligence est dans le cœur. Hippocrate, dans le Pronostic, dit que l’inflammation de l’oreille détermine parfois le délire ; de là, les interprètes ont tiré la conclusion qu’il plaçait le siége de l’intelligence dans la tête. Le nouveau commentateur combat ce point de doctrine : « Ce n’est pas à cause du cerveau, c’est à cause de la fièvre que le délire est survenu ; Hippocrate dit lui-même qu’une fièvre aiguë s’était établie. La fièvre prend son origine dans le cœur, le délire est produit par la fièvre, donc l’intelligence est dans le cœur[2]. »

Tous ces commentaires ont péri ; il n’en est pas de même de ceux de Palladius. Ce dernier, qui porte le nom d’Iatrosophiste alexandrin, et qui a vécu probablement dans le septième ou le huitième siècle de l’ère chrétienne, a composé des explications sur le Traité des fractures et sur le Sixième livre des épidémies. Les premières ont été publiées en grec par Foës dans son édition d’Hippocrate ; les secondes par M. Dietz dans sa collection des scholiastes grecs. Ces commentaires contiennent beaucoup d’emprunts à Galien, et

    τοῦ τεκεῖν αὐτὴν, ἔτεκε καὶ τὸ ἄλλο ἔμβρυον. Schol. in Hipp. t. ii, p. 470, Éd. Dietz.

  1. Schol. in Hipp., t. ii, p. X.
  2. Schol. in Hipp., t. i, p. 209, Éd. Dietz.