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série des commentateurs.

chez les femmes annonce la folie. » Théophile remarque que Galien regarde cette proposition comme fausse, puis il ajoute : « Comme nous savons qu’Hippocrate ne s’est jamais trompé, nous ajouterons, pour corriger Galien, que ce phénomène a été observé, mais rarement, par Hippocrate. Quant à nous, nous n’en avons jamais vu d’exemple[1]. »

Il faut mettre, à côté des abréviateurs comme Théophile, Damascius, dont M. Dietz a aussi publié pour la première fois en grec le commentaire sur les Aphorismes. Après ces écrivains, les travaux des Grecs vont en se ralentissant de plus en plus, mais les Arabes leur succèdent dans la culture de la médecine ; ils traduisent et commentent à leur tour Hippocrate jusqu’au moment où l’Occident reprend le sceptre des sciences.

La traduction latine que Pélops avait donnée des Aphorismes n’est pas la seule que l’antiquité ait possédée. Cassiodore, qui avait été ministre de Théodoric, roi des Ostrogoths, cite une traduction latine d’Hippocrate, qu’il recommande, avec Galien et Cælius Aurelianus, comme la source de l’instruction médicale[2].

Je me suis attaché, dans la liste de commentateurs que le lecteur vient de parcourir, à donner autant de détails que je l’ai pu sur ceux dont les écrits ont complètement péri ; passant beaucoup plus légèrement sur ceux qui subsistent

  1. Ἀλλ’ ἐπειδὴ ἴσμεν μηδέποτε ψευσάμενον τὸν Ἱπποκράτην, παραμυθίας ἕνεκεν τοῦ λόγου ἐξηγησώμεθα αὐτὸν τὸν τρόπον τοῦτον· τὸ νῦν λεχθὲν σπανιάκις ποτὲ ὤφθη τῷ Ἱπποκράτει· ἡμῖν δὲ καὶ τοῖς ἔργοις τοῖς τέχνης οὐδέποτε ὤφθη γινόμενον. Schol. in Hipp. t. ii, p. 465, Éd. Dietz.
  2. Post hæc legite Hippocratem atque Galenum latinâ linguâ conversos. De Div. Lect., cap. 31, p. 341, in fo., Parisiis, 1579.