Héraclide sur un mot qui se rencontre dans ce traité. Il est donc évident que l’opuscule sur l’Art a fait, dès les premiers temps, partie de la Collection hippocratique ; mais il n’en résulte pas, d’une manière incontestable, que cet opuscule appartienne à Hippocrate. Ce traité présente quelques singularités de rédaction ; le préambule où l’auteur remarque qu’il y a un égal mérite à faire des découvertes ou à perfectionner des découvertes déjà faites, a une ressemblance frappante avec le préambule du 1er livre du Régime ; plus loin, il recommande aux médecins de ne pas donner leurs soins aux malades incurables, et cette recommandation se lit aussi dans le Pronostic ; vers la fin il se trouve, sur le souffle vital, des idées fort analogues à celles qu’on lit dans le traité du Pneuma. Enfin, une phrase remarquable présente une singulière analogie avec une phrase de Platon[1]. Ces considérations réunies ne permettent pas de rejeter l’opuscule sur l’Art hors de l’ancienne école de Cos.
Du Régime, en trois livres[2]. Si je n’avais consulté que la valeur intrinsèque de ce livre et mon goût particulier, j’aurais eu une grande inclination à l’attribuer à Hippocrate ; mais les critiques anciens ont été très partagés au sujet de ce traité. Les uns l’ont donné à Hippocrate lui-même ; d’autres à Philistion de Locres, à Ariston, à Euryphon, à Philetès, tous médecins ou contemporains d’Hippocrate ou même plus anciens que lui. On voit donc que ce n’est pas sur l’antiquité de ce livre, mais sur son authenticité que l’on a eu des avis différents. Érotien n’en fait pas mention dans son catalogue ; Galien se