critiques. Les anciens interprètes d’Hippocrate avaient été moins indulgents pour cette composition ; Zeuxis et Héraclide de Tarente la rejetaient complètement comme apocryphe ; Glaucias l’attribuait à un autre Hippocrate.
De tels jugements ne nous permettraient pas de ranger le traité des Humeurs parmi les livres d’Hippocrate, quand bien même nous n’aurions pas reconnu, par l’examen même de ce livre (p. 259), qu’il est composé de morceaux empruntés à plusieurs autres écrits hippocratiques.
De l’Usage des liquides[1]. Foes (sect. IV, p. 13) dit que, bien que Galien et Érotien en tirent quelques mots et des témoignages, ils n’en ont cependant énoncé nulle part le titre. Gruner (Censura librorum hippocraticorum, p. 131) répète, d’après Foes, que ni Galien, ni Érotien, à part quelques mots (si paucas voculas exceperis), n’en ont fait mention. C’est une erreur échappée à la recherche si vigilante de Foes ; Galien et Érotien ont cité le livre de l’Usage des liquides. Galien dit : « L’action du froid a été expliquée dans le livre de l’Usage des liquides et dans les Aphorismes[2]. » Ainsi, on le voit, c’est sous le titre même qu’a cet opuscule dans nos éditions, que le médecin de Pergame le cite. Le titre a varié dans l’antiquité, et j’ai déjà eu occasion de dire (p. 151), que ce livre avait aussi été intitulé des Eaux (Περὶ ὑδάτων). Ce que je n’avais fait qu’énoncer alors, je vais le prouver maintenant. Érotien (p. 64, Éd.