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introduction.

ment difficiles, par inseparabilis solitas ; la traduction n’est pas élégante, mais elle est fidèle.

Il y a encore deux passages où Galien, sans citer le traité des Semaines, y fait cependant allusion. On ne pouvait s’en apercevoir qu’en ayant le traité sous les yeux. « Il n’est pas besoin, dit-il, de démonstration pour établir que l’être vivant jouit de la santé quand il demeure dans les limites de la composition des qualités élémentaires, c’est-à-dire, quand le chaud et le froid, comme dit Hippocrate, sont dans des rapports convenables de mélange l’un avec l’autre. Mais si l’un l’emporte sur l’autre, il survient des maladies conformes à la nature de la cause qui prédomine ; des inflammations, des érysipèles, des affections cutanées rongeantes, des anthrax, des fièvres ardentes et inflammatoires, et toutes les maladies fébriles, quand c’est le chaud élémentaire qui a la prépondérance ; des convulsions, des tétanos, des palpitations, des engourdissements, des paralysies et des épilepsies, quand c’est le froid élémentaire qui est en excès (Du tremblement, des convulsions et des frissons, t. 3, p. 369, Éd. Bas.). » C’est le développement de ce passage du livre des Semaines où l’auteur dit : « Quand le chaud et le froid élémentaires qui constituent le principe vital, sont en parties égales, l’homme demeure en santé : mais si le chaud l’emporte sur le froid, le corps devient d’autant plus malade que l’inégalité est plus grande.»

Galien a, dans son opuscule sur le Marasme, une citation qu’il faut aussi rapporter au traité des Semaines. La voici : « Hippocrate a dit : le chaud qui a produit nos corps est aussi pour nous une cause de destruction. » (Ἱπποκράτης εἶπε· καὶ ἀποκτείνει τοίνυν ἡμᾶς τὸ θερμὸν ὅπερ ἔφυσε τὰ σώματα, t. 3, p. 374). D’abord il faut remarquer que Galien ajoute que ce passage est emprunté à un livre faussement attribué à Hip-