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introduction.

profonde avec une grande chaleur, indiquent que tout espoir est perdu.

6o Le malade qui ne connaît pas, ni n’entend, ni ne comprend, est perdu.

7o Tous ces signes deviennent manifestes chez ceux qui vont mourir, et le ventre se gonfle et se remplit d’air.

8o Le terme fixé pour la mort arrive quand le feu, qui constitue l’âme, monte au-dessus de l’ombilic et dans les régions supérieures au diaphragme, et quand tout l’humide est consumé. La chaleur étant accumulée dans les organes nécessaires à la vie, et le poumon et le cœur ayant perdu toute leur humidité, l’air de la respiration entraîne en abondance la chaleur qui avait consolidé toutes choses ensemble. L’âme, en partie par les chairs, en partie par les ouvertures de la tête qui nous font vivre, s’échappe du domicile du corps, et abandonne ce simulacre froid et mortel à la bile, au sang, à la pituite et à la chair. »

Ces propositions sont dans le traité des Semaines ; elles y sont même rangées dans le même ordre ; mais elles n’y sont pas tout-à-fait contiguës, et sont plus ou moins séparées par d’autres phrases.

« 1o Hæc quidem in febribus et in acutis morbis ostendunt mortem et vitam.

2o Testis dexter infrigidatus, intro retractus, mortale.

3o Ungues curvati et lividi facti, aut nigri aut russæi, valde mortale ; et digiti frigidi et nigri facti et curvati valde maxime mortem ostendunt.

4o Hoc autem, labia frigida et pendentia, propinquat mori.

5o Hoc autem, quod tenebras appetunt et homines