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de chacun des livres hippocratiques en particulier.

Dans tous les cas, ce livre, que les critiques anciens ont ignoré ou négligé, n’appartient point à Hippocrate.

Parmi les opuscules que je viens d’énumérer, un seul a peut-être un témoignage en sa faveur, c’est celui sur l’Excision du fœtus, auquel il est possible que le mot cité dans Érotien et Galien doive être rapporté. Sur les autres un silence absolu a été gardé par les critiques anciens. Néanmoins il n’en faudrait pas conclure que ce sont des compositions postérieures à Érotien et à Galien. Ces opuscules portent, en effet, un caractère d’ancienneté qu’il n’est guère possible de méconnaître ; et l’on voit encore, dans quelques-uns, par exemple l’opuscule sur le Médecin et celui sur la Conduite honorable, des traces de relation avec d’autres œuvres de la Collection hippocratique.

Mais il n’en est plus de même des morceaux qui vont suivre. Ceux-ci sont certainement des compositions postérieures à Érotien et à Galien, et le produit de compilations faites à une époque ignorée, mais très tardive. C’est un fait que la découverte de la traduction ignorée du traité des Semaines m’a permis d’établir d’une manière incontestable. J’ai formé la dixième classe dans la Collection hippocratique à l’aide d’une seule considération, à savoir que les opuscules qui la composent n’ont été cités par aucun critique ancien. Mais, cela admis, elle se divise naturellement en deux séries, l’une (je viens d’en parler) qui comprend des traités, non cités, il est vrai, mais que l’on reconnaît anciens à des caractères intrinsèques ; l’autre (je vais en parler) qui renferme des compilations faites dans un temps très postérieur à Galien. Le livre de la Nature de la femme, que j’ai placé à la fin de la première série, sert de transition ; car je ne sais si c’est une compilation ancienne ou une compilation moderne.

Huitième section des Aphorismes. Cette prétendue