Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 1.djvu/567

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
549
éditions et traductions complètes

être fouillée avec beaucoup de soin : notes savantes, éclaircissements critiques, variantes nombreuses et importantes, traduction élaborée, indications sûres de corrections pour le texte, il s’y trouve de tout cela ; et, à défaut de manuscrits, son édition aurait suffi pour fournir les éléments d’un nouveau travail sur Hippocrate.


Magni Hippocratis Coi opera omnia græce et latine edita et ad omnes alias editiones accommodata industria et diligentia Joan. Antonidæ Vander Linden, doct. et professoris medicinæ practicæ primi in Academia Lugduno-Batava. Lugduno-Balav. 1665, 2 vol. in-8o.

Cette édition, très-commode par son format et par la netteté de l’impression, a été, en général, jugée assez sévèrement par les érudits. La mort de son auteur l’a empêché d’y joindre les notes et les variantes qui l’ont déterminé à changer le texte en certains points. Néanmoins, j’ai pu m’assurer que ces changements ont été beaucoup moins nombreux et considérables qu’on ne le croit communément. Je pense aussi que Vander Linden n’a guère consulté les manuscrits. Ainsi, dans le traité de l’Ancienne Médecine, tous les manuscrits et tous les imprimés ont ὑγρότητος προσγενομένης ταῦτα μάλιστα ; Vander Linden seul, t. 1, p. 38, l. 21, ajoute : ὁ πνεύμων après μάλιστα. D’où vient cette addition sans autorité ? De ce que Cornarius, embarrassé par cette phrase entièrement altérée, en effet, dans les imprimés et dans les manuscrits, a cru devoir ajouter pulmo dans la traduction latine. De là, Vander Linden l’a fait passer dans le texte grec. Les notes auraient sans doute exposé ses raisons.


Hippocratis Coi et Claudii Galeni Pergameni αρχίατρων opera. Renatus Charterius Vindocinensis, plurima interpretatus, universa emendavit, instauravit, notavit, auxit, secundum distinctas medicinæ partes in XIII tomos digessit et conjunctim græce et latine primus edidit. Lutetiæ Parisiorum, apud Jacobum Villery. 1679 13 vol. in-fo.

L’édition de Chartier est très-incommode à cause du nombre des volumes et du mélange des livres d’Hippocrate avec ceux de Galien ; mais du reste elle m’a semblé mériter plus de faveur qu’on ne lui en