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de l’ancienne médecine.

lade qui peut prendre des bouillies, mais non manger, sera, s’il mange beaucoup, bien plus incommodé que s’il mange peu ; mais, même en mangeant peu, il souffrira encore. Toutes ces causes de souffrance reviennent à un même point, c’est que les aliments les plus forts nuisent le plus et de la manière la plus manifeste.

7. Celui donc qui est appelé médecin, celui qui, de l’aveu de tous, possède un art, et qui a découvert le régime et l’alimentation des malades, semble-t-il avoir suivi une autre route que celui qui, changeant, à l’origine, le genre de vie sauvage et brutal des hommes, les amena à la nourriture qui est aujourd’hui la nôtre ? Selon moi, la méthode est la même, la découverte est identique. L’un a travaillé à retrancher ce qui, à cause de qualités intempérées et agrestes, était au-dessus des forces de l’économie humaine en santé ; l’autre, tout ce qui était au-dessus des forces de la constitution à cause de l’état accidentel où elle se trouvait. Où la différence entre ces deux recherches, si ce n’est que la seconde a plus de faces,