Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 1.djvu/629

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
611
de l’ancienne médecine.

de tout cela. Voici un exemple encore plus frappant : les gens qui, marchant dans la neige ou exposés à une température rigoureuse, ont éprouvé un froid excessif aux pieds, aux mains ou à la tête, que ne souffrent-ils pas, la nuit, quand ils sont abrités et placés dans un lieu chaud, par l’ardeur et les démangeaisons auxquelles ils sont en proie ? Parfois il leur survient des phlyctènes comme s’ils avaient été brûlés par le feu ; et ils ne ressentent pas ces douleurs avant de s’être réchauffés ; tant est grande la facilité avec laquelle le chaud et le froid se remplacent alternativement ! Je pourrais citer mille autres observations semblables. Quant aux malades, n’est-ce pas chez ceux qui sont pris de frisson que s’allume la fièvre la plus ardente ? mais elle n’a pas une grande force, elle cesse en peu de temps, et elle est innocente le plus souvent ; tant qu’elle dure, elle donne une chaleur générale, et, parcourant tout le corps, elle finit surtout dans les pieds, où le frisson et le froid ont eu