Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 2.djvu/154

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LE PRONOSTIC.
ARGUMENT.

L’objet du traité du Pronostic est rexposition de ce qiCil faut considérer dans les maladies aiguës, σκέπτεσθαι.... εν τοΐσιν οςε’σι νουσν’μασιν. Ainsi remarquons bien qu’il ne s’ap,it ici que des maladies ai{>,uës et fi’briles ; étendre, au delà de cette limite, les idées d’Hipprocate, ce serait se méprendre, et diminuer fjrandement la valeur et la portée de son livre. Le but en est ce que les médecins de ce temps appelaient la prognose , πρόγνωσις , ou πρόνοια. Cette prognose , malgré la signification étymologique du mot , comprend le présent, le passé et Vaifcnir de la maladie , τά τε παρεο’ντα καΐ τα -ρογεγονοτα και τα ;α.ε’λλοντα εσεσΟαι. Le résultat de cet enseignement est de mettre le médecin en état déjuger le cours de la maladie, la valeur réciproque des symptômes, d’employer, avec plus de sûreté, les moyens thérapeutiques, et de gagner, par cette habileté à deviner ce qu’il n’apprend pas de la bouche du malade, la confiance de ceux qui lui remettent le soin de leur santé. Pour se faire une idée de la manière dont Hippocrate conçoit l’étude des conununautés des maladies aiguës, il suflit de passer en revue les objets dont il s’occupe dans ce traité.

!1 examine successivement l’altération du visage , la position 

tlans le lit , le mouvement des mains , la respiration , les suevu’s , l’état des hypochondres, les hydropisies qui naissent des maladies aiguës, le sommeil, les selles , les urines, lis