Ce traité n’a nullement pour objet d’exposer la thérapeutique
des maladies aiguës, il se borne à traiter un seul point
de cette thérapeutique, à savoir le régime des malades. Les
principes qui y sont consignés ont été puisés, à la fois, dans
l'observation de l’état de santé et dans l’observation de l’état
de maladie.
Pour l’état de santé, Hippocrate examine plusieurs cas où certains dérangements du régime sont suivis de trouble dans l’économie. C’est pour lui une règle qu’il pose, et il dit expressément que l’on doit s’instruire par le régime des hommes tandis qu’ils sont encore en santé [1]. Le rapprochement avec l’état de santé avait été aussi, dans le livre de l' ancienne médecine, la base sur laquelle il avait voulu établir l’origine et le développement de l’art médical [2].
Cependant, dans les questions de pathologie, il attachait encore plus d’importance aux observations faites dans l’état de maladie, et avec raison sans doute. Il y a toujours moins de