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argument.

gnale, parce qu’il offre la trace d’une identité d’observation et de doctrine entre la partie chirurgicale et la partie médicale des œuvres d’Hippocrate ; en effet, dans le traité Des Articulations et dans le Mochlique, il est également dit que, lorsque les plaies ont donné lieu à des hémorrhagies abondantes, il survient un flux de ventre pendant la convalescence. Deux aphorismes (57, 58) portent que la fièvre, survenant, résout le spasme et le tétanos, et que le frisson dissipe le causus. Les sueurs forment un quatrième groupe (36, 37, 38, 39, 40, 41, 42, 56) consacré presque tout à la considération des sueurs dans les fièvres ; on en exceptera l'aphorisme 41, où il est question de sueurs survenant à la suite du sommeil, et indiquant ou que le sujet prend trop de nourriture, ou qu’il a besoin d’évacuation. Hippocrate a réuni ensemble, par la construction grammaticale, trois aphorismes (38, 39, 40), où il énonce et que le siége de la sueur indique celui de la maladie, et que le siége de la chaleur ou du froid est celui du mal, et que les variations de température ou de couleur présagent la longueur de la maladie. Enfin, le cinquième et dernier groupe est relatif à l’urine (69-81). Ici se reproduit d’une façon très-manifeste la distinction essentielle qu’Hippocrate a faite dans le Pronostic. Là, en effet, après avoir exposé les caractères de l’urine dans les fièvres, il ajoute : « Prenez garde de vous en laisser imposer par des urines semblables que pourrait fournir la vessie atteinte de quelque affection ; car, alors, l’urine donne un signe qui appartient non plus au corps entier, mais à la vessie seule (t. ii, p. 143). » Cette distinction capitale est très-bien observée dans cette section ; et, après avoir donné différents caractères de l’urine dans les fièvres, Hippocrate énonce ceux qui indiquent une affection des reins ou de la vessie. Les deux derniers aphorismes (82, 83) ne tiennent que de loin au sujet de l’urine : l’un est relatif à des φύματα qui se développent dans l’urèthre, et sur lesquels on peut voir t. ii, p. 9,