Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 4.djvu/432

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tiques (12, 22, 27, 31, 36, 38, 47, 60) : la saignée est indiquée pour certaines affections, ainsi que la cautérisation ; Hippocrate y conseille, quand on guérit les hémorrhoïdes, d’en laisser une ; de ne pas évacuer à la fois tout le liquide de l’empyème ou de l’hydropisie ; et de ne pas traiter les cancers occultes. Dans un sixième groupe (18, 19, 24, 50), Hippocrate signale la léthalité de certaines blessures ; il énonce que, dans certaines solutions de continuité, il ne peut y avoir ni reproduction ni réunion ; dans les plaies de l’encéphale, il note deux phénomènes : la fièvre et le vomissement de bile. Le septième groupe (28, 29, 30, 49, 55), renferme quelques remarques sur la goutte ; entre autres, que les eunuques ne sont pas affectés de cette maladie, non plus que les femmes ; si ce n’est après la cessation des règles ; or, on a vu des femmes et des eunuques devenir goutteux, et l’on a prétendu que le progrès du luxe et la dépravation des mœurs étaient les causes de ce désaccord[1]. Enfin, il ne reste plus de cette section que quelques aphorismes qui ne peuvent se ranger sous une rubrique commune : c’est une remarque sur la nécessité de faire attention aux différences des douleurs (5), sur le sang épanché dans le ventre et sur l’épiploon sorti qui se corrompent (20, 58), sur l’étiologie du spasme (39), et sur l’âge où l’apoplexie est le plus fréquente.

La septième section contient bon nombre d’aphorismes qui se trouvent déjà dans les sections précédentes ; il est

  1. Maximus ille medicorum et hujus scientiæ conditor feminis nec capillos defluere dixit nec pedes laborare. Atqui et capillis destituuntur, et pedibus ægræ sunt. Non mutata feminarum natura, sed vita est : nam quum virorum licentiam æquaverint, corporum quoque virilium incommoda æquarunt. Non minus pervigilant, non minus potant, et oleo et mero viros provocant ; æque invitis ingesta visceribus per os reddunt, et vinum omne vomitu remetiuntur ; æque nivem rodunt, solatium stomachi æstuantis ; libidine vero ne maribus quidem cedunt… Quid ergo mirandum est, maximum medicorum ac naturæ peritissimum in mendacio prendi, quum tot feminæ podagricæ calvæque sint ? Beneficium sexus suis vitiis perdiderunt, et, quia feminam exuerunt, damnatæ sunt morbis virilibus (Sénèque, Epist. xcv).