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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 4.djvu/491

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celles qui ne s’en accommodent pas. D’un autre côté, la diète poussée jusqu’à la dernière limite de l’atténuation est pénible, car les réparations, à l’extrême limite, sont pénibles[1].

5. Dans une diète ténue les malades commettent des écarts, et ils en souffrent davantage ; car tout écart, quel qu’il soit, est proportionnément plus grand que dans les diètes un peu plus nourrissantes. Aussi, même en état de santé, les diètes très-ténues, réglées et strictes, sont peu sûres, parce qu’on supporte les écarts avec plus de peine : donc, en général, les diètes ténues et strictes sont moins sûres que les diètes un peu plus nourrissantes.

6. Pour les extrêmes maladies, l’extrême exactitude du traitement est ce qu’il y a de plus puissant.

7. Quand la maladie est très-aiguë, aussitôt elle offre les souffrances extrêmes, et aussitôt il est urgent de prescrire l’extrême diète ; s’il n’en est pas ainsi, mais qu’il soit loisible d’alimenter plus copieusement, on se relâchera de la

  1. Cette fin de l’aphorisme est difficile à comprendre, attendu qu’elle semble offrir une répétition dont on ne se rend pas bien compte. Je pense qu’ici Hippocrate vent signaler deux inconvénients attachés aux diètes sévères, l’un d’affaiblir beaucoup, l’autre de rendre les restaurations pénibles ; c’est ce second inconvénient qu’il annonce par καὶ πάλιν. Dès lors j’ai été déterminé dans le choix des variantes pour le membre de phrase καὶ γὰρ αἱ πληρώσιες κτλ.